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tous dans des carosses escortés par un détachement, et on nous conduit au Château Saint-Ange.

Durand eut la permission de m’accompagner jusqu’aux barrières du Château. Comptant sur une liberté prompte, ayant sous les yeux un ami que je croyais avoir immolé de mes propres mains, il était naturel que je m’informasse avec avidité du hazard, ou plutôt du prodige qui l’offrait à mes yeux, après une mort si cruelle. Voici le détail succint qu’il m’en fit : « Aussi-tôt, me dit-il, que Talbot m’eut fait enlever de votre cabinet, pour l’exécution de la sentence que devait porter le redoutable conseil présidé par lui, je fus livré à deux ouvriers de l’attellier, pour être garotté et surveillé jusqu’à l’instant fatal. Le premier, nommé Gervasio, piémontais, était un tigre féroce ne res-