Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/454

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pas avoir assez de force, et feignant d’y mettre toute la sienne, il tourne avec des efforts simulés le billon en sens contraire. Cet acte de bonté me rendit un peu de calme, et arrêta les douleurs insupportables que j’éprouvais. Il se passa un tems assez considérable jusqu’à l’instant de mon jugement. Enfin la grande salle s’ouvrit, on apporta le vase rouge, rempli des billets de condamnation ; on les tira, on les lut successivement, il s’en trouva vingt pour la mort, et j’eus ordre de m’y préparer de suite. Je voulus en ces derniers instans élever la voix en votre faveur : God-damn ! s’écria Talbot ; la petit femme bien ingrat ! elle te couper la parole tout-à-l’heure. Je ne compris pas à l’instant cette épouvantable ironie. Bientôt elle s’éclaircit. On me porta sous une presse ; le Piémontais passa une