un moulin, à deux lieues de Bude.
Je reçus du Meûnier les secours les
plus touchans et les plus promts ; secours
qui réussirent d’autant mieux,
que saisi par la fraîcheur je commençais
à reprendre mes sens, lorsque la
caisse se trouva embarrassée aux chaînes
du moulin. Après quelques jours
d’hospitalité chez ce bon Hongrois ;
tems pendant lequel je n’avais cessé
d’écrire à la Police de Bude ; je me suis
rendu, aussi-tôt que mes forces me
l’ont permis, dans cette ville, pour
faire ma déposition ; mais j’y ai été
averti que vous aviez été mise en
liberté trois jours avant mon arrivée.
En apprenant cette nouvelle et les
moyens par lesquels on était parvenu
jusqu’à vous, j’ai reconnu que notre
essai avait enfin réussi. Vous devinez
ma joye… Je formai dès cet instant
le projet de m’attacher à vos pas,
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