Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/483

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ne compose pas avec la nature et la vertu. Talbot, Falso, pervertis par l’avarice, se sont jettés d’emblée dans le crime ; et tous ces êtres par des routes différentes sont arrivés à la dépravation et au supplice. Quelle leçon, mon fils, m’écriai-je dans l’excès de ma douleur ! si l’innocence même est compromise, combien ne doit-on pas éviter jusqu’à l’apparence d’une erreur !

Le lendemain on vint chercher Durand. Je saisis une lueur d’espérance. Je pensais que son interrogatoire et mes papiers dont il était dépositaire, exposant la force de la vérité, mettraient enfin au jour ses malheurs et les miens. Mais combien d’incidens inattendus m’avaient jusqu’ici interdit toute conjecture raisonnable. Je fus dans des transes mortelles pendant trois heures qu’il fut absent.