Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/65

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 49 )


sage de cette petite ville, lorsqu’en passant devant le café militaire, je crus, au clair de la lune, reconnaître les chevaux et le valet de Pradislas. Je jettai un regard à travers les vitraux du café, et je vis mon ami aux prises avec une foule de joueurs de tout uniforme. Je l’avoue ; mon cœur fut serré ; mes yeux se remplirent de pleurs et je lui écrivais le soir même, après être rentrée, lorsqu’un grand bruit se fit entendre sur la place. J’ouvre ma croisée, j’entends le cliquetis des épées, des voix confuses font retentir à mes oreilles le nom d’Ernest, je tombe sans connaissance, et j’ignore encore par quel secours je me trouvai dans mon lit. Le lendemain je reçus ce billet :


Des Prisons du Château.

« Oubliez-moi : je suis le dernier des hommes, j’ai trahi mes sermens,

  Tome I.
C