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mon ami ; bientôt le postillon du Baron arrive essoufflé, et lui remet des lettres qu’il dit fort pressées. Le Baron les parcourt rapidement, et j’entrevois, à travers le sombre dont il cherche à envelopper ses traits, que le contenu le transporte, il me tire à l’écart pour me le communiquer, avec un chagrin apparent. Qu’on juge de l’effet que durent produire sur moi les premières lignes !… J’y vois d’un trait la faillite d’Armand, et l’ordre de départ de la Légion où servait Pradislas. L’Empereur ordonnait le renvoi des rassemblemens Polonais sous trois jours. Deux foudres tombant sur ma tête m’auraient moins frappée que ces deux nouvelles. Il était impossible d’avoir désormais aucun fonds de Pologne, et je perdais Ernest le lendemain même. Le Major avait reçu par la même voie un billet du

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