Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/85

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sang-froid à l’aspect de l’état où il me réduisait : c’était une période de la crise : rien ne l’étonnait. Cependant, lorsque l’excès de ma douleur me donnant de nouvelles forces, je poussai des cris plaintifs, il feignit de me croire en danger : « vous pourriez vous évanouir, me dit-il, froidement : respirez vîte de ces sels ». Frappée du récit de Madame Gerboski, je repoussai avec horreur le flacon ; mais le premier effet du mal-aise m’avait fait oublier cette précaution. J’avais respiré la vapeur ; l’effet était produit, je sentis mon gosier brûlant, et j’eus dans l’instant une extinction de voix complette, qui fit sourire le Baron de son succès. « Quel modèle ! quel beau sujet pour mes expériences ! S’écriait-il, en me regardant… Quel sang ! quelle peau transparente ! quel plaisir d’y inoculer