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Page:Révoil - Les animaux historiques.djvu/138

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ANIMAUX HISTORIQUES

La contenance du pauvre animal était visiblement changée ; un air de gaieté et de satisfaction semblait l’animer ; ses yeux brillaient, ses oreilles étaient droites ; il frémissait ; tous ses gestes indiquaient que ses recherches n’avaient pas été infructueuses.

« Je suis sûr qu’il a retrouvé l’enfant, fit son maître.

— Mais vit-il encore ? » s’écria la mère.

Le marchand secoua la tête.

« Hélas ! je l’ignore, répliqua-t-il ; il ne faut pas se bercer d’espérances vaines ; cependant rien n’indique qu’il n’existe plus ; la joie que manifeste Moustache témoignerait plutôt du contraire. »

À ces mots, il s’élance sur les traces de son chien qui avait repris sa course à travers la forêt, en s’arrêtant de temps à autre pour lui donner le temps de le rejoindre. Enfin, l’animal s’arrêta au pied d’un gros arbre, et poussa un long aboiement. Le marchand redoubla de vitesse, et bientôt il fut à côté de lui. Il aperçut l’enfant couché sur un tas de feuillage, et ne donnant aucun signe de vie. Il le prit dans ses bras, et reconnut qu’il n’était pas mort, mais seulement dans un état de faiblesse tel, que quelques instants plus tard, il aurait expiré. Le marchand le souleva avec précaution dans ses bras, et l’apporta à ses parents.