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Page:Révoil - Les animaux historiques.djvu/146

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ANIMAUX HISTORIQUES

cap que l’on appela dès lors Cynossema, ou le cap de la sépulture du chien.

Solin fait mention du chien d’un nommé Sulpitius, qui ne quitta point son maître en prison. Il le suivit au supplice en poussant des hurlements effroyables. Quand il vit tomber la tête sous le tranchant de la hache, et le sang ruisseler, il entra en fureur, sauta sur le bourreau, et voulut le dévisager. Le corps ayant ensuite été jeté dans le Tibre, le chien s’y précipita avec lui.

Hircan, chien du roi Lysimaque, ayant vu allumer le bûcher qui devait consumer les restes de ce monarque, se jeta dans les flammes.

Un roi des Garamanthes, exilé de ses États, y rentra de force, assisté d’un cortège de deux cents chiens qui terrassèrent tous les opposants.

Hérodote raconte que Cyrus fit rassembler un grand nombre de dogues pour la guerre ; quatre villes de la Babylonie furent exemptes d’impositions et de tributs, à condition qu’elles nourriraient ces animaux.

Les Celtes faisaient un tel cas du courage des dogues, qu’ils en avaient formé des régiments armés. Ils leur mettaient au cou une garniture hérissée de pointes de fer, leur couvraient la poitrine d’une cuirasse d’acier, et les lançaient ainsi contre les ennemis.