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Page:Révoil - Les animaux historiques.djvu/150

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ANIMAUX HISTORIQUES

choisit pour ambassadeur auprès du Saint-Père, le comte de Witshire. Ce dernier avait un chien qu’il aimait beaucoup et qui ne le quittait jamais. À l’instant où Sa Sainteté avançait le pied pour que l’ambassadeur pût baiser sa mule, le chien fidèle, comme pour défendre son maître, se jeta sur le pied du pape et le mordit au talon. Aussitôt l’audience fut terminée, la négociation rompue et le schisme consommé.

Guillaume Ier, stathouder de Hollande avait un chien qui l’aimait tellement, qu’il ne put survivre à sa mort. Il refusa toute nourriture, et expira peu de jours après son maître.

Le célèbre Newton chérissait un chien appelé Diamant. L’ayant un jour laissé seul dans son cabinet, cet animal fit tomber, sur un tas de papiers, une bougie allumée, qui consuma des calculs auxquels le savant mathématicien avait employé une grande partie de sa vie. Cette perte était irréparable ; Newton se contenta de dire : « Diamant ! Diamant ! tu ne te doutes pas du tort que tu m’as fait. »

Le grand Frédéric aimait passionnément une levrette nommée Biche. Elle reçut, après sa mort, les honneurs d’un monument et d’une inscription qui se voient encore sur la grande terrasse du château de Sans-Souci.