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Page:R.-H.-J. Cambresier - Dictionnaire walon-françois, 1787.djvu/180

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ST

enfler la gorge & qui empêche de reſpirer, quelquefois même d’avaler.

Streie étrille, ſ. f. Inſtrument de fer avec lequel on ôte la craſſe, l’ordure qui s’eſt attachée à la peau & au poil des chevaux, ce cheval n’a pas eu un coup d’étrille d’aujourd’hui.

Strein paille, ſ. f. Le tuyau & l’épi du blé, du ſeigle, de l’orge, quand le grain en eſt dehors, coucher ſur la paille.

On dit fig., d’une choſe qui commence avec ardeur, avec véhémence & qui eſt de peu de durée, que c’eſt un feu de paille, il a eu une violente paſſion pour elle, mais ce n’a été qu’un feu de paille.

Feurre, ſ. m. (On diſoit autrefois foarre) paille de toute ſorte de blé, une gerbe de feurre.

Strem étrenne, ſubſt. f. Préſent qu’on fait le premier jour de l’année, le premier uſage qu’on fait d’une choſe, les premiers argents que les marchands reçoivent.

Strende ſerrer, v. a. Étreindre, preſſer, ſerrer la main à quelqu’un, des ſouliers qui ſerrent les pieds, ce cordon-là eſt trop lâche, il le faut ſerrer davantage.

Strî étrier, ſ. m. Eſpece d’anneau de fer ou d’autre métal qui prend de part & d’autre par une courroie à une ſelle de cheval & qui ſert à appuyer les pieds du cavalier, porter les étrier courts, longs, accourcir, alonger les étriers d’un point, de deux points, ces étriers ſont-ils à votre point ?

On appelle bas à étriers, des bas qui n’ont point de pied, & qui ſont coupés en étrier.

Tire-pied, ſ. m. Courroie ou grande laniere de cuir, dont les cordonniers ſe ſervent pour tenir leur ouvrage plus ferme ſur leurs genoux, quand ils travaillent.

Striche racloire, ſ. f. Planchette qui ſert à racler le deſſus d’une meſure, telle qu’un ſetier de blé, pour lui donner une meſure juſte de grain.

Strichî racler, v. a. Il ſignifie en terme de meſureur, paſſer la racloire ſur la meſure de grain.

Strii, étriller, v. a. Frotter avec l’étrille, étriller un cheval, ces chevaux ſont biens étrillés.

On dit fig. & fam. étriller quelqu’un, pour dire, le battre, on l’a étrillé comme il faut, je l’étrillerai en chien courtaut.

Écorcher, v. a. Il ſignifie fig., exiger beaucoup plus qu’il ne faut pour des droits, ſalaires, vacations ou marchandiſes, ce marchand eſt raiſonnable, il n’écorche pas le monde, c’eſt une hôtellerie où l’on écorche les gens.

Strimé étrenner, v. a. Donner les étrennes, il a étrenné tous ſes domeſtriques, il l’a étrenné d’une bourſe.

Il ſignifie auſſi, être le premier qui achete à un marchand, c’eſt moi qui vous ai étrenné, étrennez-moi, je vous ferai bon marché.

Il ſignifie encore, avoir le premier uſage d’une choſe qui n’a pas encore ſervi, ce carroſſe n’a pas encore roulé, vous l’étrennerez.

Il eſt quelquefois neutre, & ſe dit du premier argent que reçoit un marchand de ſa marchandiſe dans la journée, dans la ſemaine, je n’ai rien vendu d’aujourd’hui, je n’ai pas étrenné.

On dit fig. échauffer une maiſon, pour dire, l’habiter le premier depuis qu’elle eſt bâtie.

Stron d’diâle aſſa fœtida, ſ. m. Gomme viſqueuſe & amere dont on fait uſage en médecine.

Stroûlé émier, émietter, v. a. Reduire du pain en petits morceaux.

Égrener, v. a. Faire ſortir le grain de l’épi, la graine des plantes, égrener du fenouil.

Il eſt auſſi réc. Ce blé eſt trop mur, il s’égrene.