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blure pour dire, qu’on ne doit pas entreprendre de tromper auſſi fin que ſoi, ou que l’on n’y réuſſit pas.

Fourrure, ſ. f. Peau paſſée & garnie de ſon poil & ſervant à fourrer des habits, des robes, &c.

Dodiné dorloter, v. a. Délicater, traiter délicatement, avec complaiſance.

Dodiné (s’) ſe dorloter, v. réc. Se délicater, ſe dodiner, chercher ſes aiſes, c’eſt un homme qui ſe dorlote.

Dok dogue, mâtin, ſ. m. Gros chien courageaux, dont ſe ſert pour garder des maiſons, des baſſe-cours ou pour faire des combats contre des taureaux & des bêtes féroces, gros dogue, gros mâtin.

Dokſâl jubé, ambon, ſ. m. Eſpece de tribune, lieu élevé dans une Egliſe en forme de galerie, il étoit dans le jubé, montrer au jubé.

Doleurre doloire, ſ. f. Inſtrument de tonnelier, qui ſert à unir le bois, égaler le bois avec une doloire.

Dondaine niche, ſ. f. Tour de malice ou d’eſpiéglerie que l’on fait à quelqu’un, je lui ai fait une niche, je ſuis las de ſouffrir toutes ces niches, il n’a d’uſage que dans le diſcours fam.

Dop double, adj. de t. g. qui vaut, une peſe, qui contient une fois autant.

On dit, fermer une porte, une caſſette à double tour, pour dire, la fermer à deux tours.

Double eſt auſſi ſubſtantif, & ſignifie une fois autant, payer le double, payer au double.

Doraie dariole, ſ. f. piece de pâtiſſerie.

Dôte dot, ſ. f. Le t ſe pronnonce. Le bien qu’une femme apporte en mariage, ce que l’on donne à un monaſtere lorſqu’une fille ſe fait religieuſe, aſſigner la dot, donner en dot, conſtituer une dot.

Dôté doter, v. a. Donner à une fille de quoi ſe marier, établir un certain revenu à quelque bénéfice ou communauté, doter une Egliſe, un college.

Doû deuil, ſ. m. Ce que l’on porte en ſigne de triſteſſe pour la mort d’un parent ou de ceux dont on hérite, ou de quelques autres comme rois, princes, &c. s’habiller de deuil, prendre le deuil, porter le deuil, quitter le deuil.

Deuil ſignifie auſſi les parents qui aſſiſtent aux funérailles de quelqu’un, voyons paſſer le deuil, on prie ordinairement une perſonne qualifiée pour mener le deuil.

Il ſe prend auſſi pour le temps que le deuil dure, on a abrégé les deuils.

D’paichi dépêcher, diligenter, v. a. Hâter, faire promptement, dépêcher mon affaire, il faut diligenter cette impreſſion.

D’paſſé dépêtrer, v. a. Débarraſſer, dégager, il ne ſe dit au propre que des pieds quand ils ſont embarraſſés, dépêtrer un cheval qui s’eſt embarraſſé dans ſes traits.

D’pende dépendre, v. a. Détacher, ôter une choſe de l’endroit où elle étoit pendue, dépendre un tableau.

Dépendre, v. n. être ſous l’autorité de quelqu’un, les domeſtiques dépendent de leurs maîtres.

D’pîté dégravoyer, v. a. dégrader, déchauſſer des pilotis, des murs, l’eau a dégravoyé ce mur.

D’plakî décoller, v. a. Séparer, détacher une choſe qui étoit collée, décoller du papier.

Il ſe dit auſſi au réciproque, des ais qui ſe décollent, la bordure du tableau s’eſt décollée.

Dégluer, v. a. Ôter la glu, ſe débarraſſer de la glu, cet oiſeau n’a pu ſe dégluer.

On dit ſe dégluer les yeux, pour dire, ôter la chaſſie qui

colle