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GL-GO

Gîvâ, on dit, le rebord d’une cheminée, pour dire, le bord en ſaillie d’une cheminée, il mis ſa pendule ſur le rebord de la cheminée.

Glacé fêler, v. a. Fendre un vaſe, un criſtal, un verre, &c. en telle ſorte que les pieces en demeurent encore jointe l’une avec l’autre, il ne faut pas expoſer ce vaſe à la gelée, elle le fêleroit.

Il eſt auſſi réc. Cette bouteille ſe fèlera ſi on l’approche trop du feu.

On dit prov. que les pots fêlés ſont ceux qui durent le plus, la même choſe ſe dit fig. des perſonnes qui à cauſe de leur délicateſſe ou de leur indiſpoſition ſe ménagent mieux que les autres.

Glairieu glaireux, adj. Qui eſt plein de glaires, chair glaireuſe, les pieds de mouton ſont glaireux.

Glawe brocard, ſ. m. Parole de moquerie, raillerie piquante, donner un brocard.

Gleteu bavette, ſ. f.

Gleté baver, v. n. Jetter de la bave, qui eſt une eau gluante qui ſorte de la bouche.

G’nolire genouillere, f. ſ. Partie de la botte qui couvre le genou, morceau de chapeau que les couvreurs ſe mettent ſur le genou lorſqu’ils travaillent.

Gobé gober, v. a. Avaler avec avidité & ſans ſavourer ce qu’on avale, gober une couple d’œufs fraix, il eſt fam.

On dit prov. & fig. d’un homme qui s’amuſe à niaiſer, à fainéanter, qui perd le temps à des bagatelles, qu’il ne fait que gober des mouches.

Gober ſignifie dans le ſtyle fam. Prendre quelqu’un, ſe ſaiſir de quelqu’un lorſqu’il s’y attend le moins, on l’a gobé au ſortir de chez lui pour le mener en priſon.

Gobeu déplantoir, ſ. m. Outil avec quoi on déplante des racines ou des planes qu’on tranſporte dans le déplantoir & qu’on replante ſans qu’elles ſoient beaucoup altérées.

Golé col, ſ. m. Eſpece de cravate ſans pendants, la mode de porter des cols n’eſt pas ancienne.

On appelle col de chemiſe, de pourpoint, la partie ſupérieure de la chemiſe, du pourpoint qui embraſſe le cou.

Collet, ſ. m. Cette partie de l’habillement qui eſt autour du cou, collet de manteau.

Golzâ colza, ſ. m. Eſpece de choux ſauvage, de la graine duquel on tire de l’huile.

Gorai collier, ſ. m. Cette partie du harnois des chevaux de charrette qu’on leur met au cou pour tirer.

Gordenne rideau, ſ. m. Courtine, ſ. f. Morceau de toile, &c. qu’on employe pour cacher, couvrir, entourer quelque choſe, & auquel ſont attachés des anneaux qui coulent ſur une tringle & par le moyen deſquels on le tire, rideau de lit, de carroſſe, de fenêtre, tirer le rideau, ouvrir le rideau.

Tirer le rideau, façon de parler dont on ſe ſert indifféremment, tant pour dire, cacher quelque choſe avec le rideau, que pour dire, ôter le rideau de devant quelque choſe, tirer le rideau ſur un tableau, tirez le rideau de devant ce tableau, tirez le rideau, je veux dormir, c’eſt-à-dire, fermez le rideau, tirez le rideau que je me leve, c’eſt-à-dire, ouvrez le rideau.

Lorſqu’on veut faire entendre qu’il ne faut pas parler, ni s’occuper l’eſprit de quelque choſe de fâcheux, de déſagréable, on dit fig., que c’eſt une choſe ſur laquelle il faut tirer le rideau, tirons le rideau ſur ces temps funeſtes.

Gorlette fanon, ſ. m. La peau qui pend ſous la gorge d’un taureau, d’un bœuf.

Goſſe di paï, on dit que du