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DE PHYSIQUE.

du volume d’eau déplacé, après quoi on divise par ce poids celui du corps pesé dans l’air.

65. Si l’on vouloit peser une substance respectivement plus légère que l’eau, il faudroit, en la plaçant dans le bassin inférieur, l’y assujettir d’une manière fixe. Dans ce cas, le corps qui sert d’attache est censé faire partie de l’aréomètre. Du reste, l’opération est la même que dans le cas précédent ; seulement, le poids du corps soumis à l’expérience, divisé par le poids du volume d’eau déplacé, donne un quotient plus petit que l’unité.

Supposons que le poids du corps étant de quatre grammes, on ait trouvé cinq grammes pour différence entre la seconde charge et la troisième ; il en résulte que le corps pèse un gramme de moins qu’il ne faut, pour que son poids représente celui du volume d’eau déplacé. Ce dernier poids étant donc de 5 grammes, on aura ⅘ ou 0,8 pour la pesanteur spécifique du corps.

66. Il y a des substances qui, étant plongées dans l’eau, s’imbibent de ce liquide : tel est le grès ordinaire. On s’aperçoit de cette propriété, lorsque ayant placé le corps dans le bassin inférieur E, on voit l’aréomètre descendre après être remonté, quoique la cuvette A reste chargée du même poids. Dans ce cas, on laissera le corps s’imbiber de toute la quantité d’eau qu’il peut admettre dans ses pores, et l’on jugera qu’il est parvenu à cette espèce de point de saturation, lorsque l’aréomètre restera dans une position fixe ; alors on l’affleurera, et l’on cherchera, à l’ordinaire, la perte que le corps a faite de son poids dans l’eau. On cherchera ensuite le poids de la quantité d’eau dont il s’est

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Tome i.