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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

imbibé, en le pesant dans l’air le plus promptement possible, et en retranchant le premier poids du second, puis on ajoutera la différence à la perte trouvée précédemment, et le résultat donnera la véritable perte, ou celle qui auroit lieu si le corps n’étoit pas susceptible d’imbibition ; après quoi on opérera comme il a été dit plus haut.

Supposons que le corps pèse 10 grammes avant l’imbibition, et que la quantité d’eau dont il s’est imbibé soit de 2 décigrammes ; supposons de plus, que la perte qu’il a faite de son poids dans l’eau, y compris l’effet de l’imbibition, soit de 4gram.,3 ; comme les corps, à égalité de volume, perdent moins de leur poids dans l’eau, à proportion qu’ils sont plus denses, il en résulte que le corps soumis à l’expérience a perdu 2 décigrammes de moins que dans le cas où l’imbibition n’auroit pas eu lieu, puisque celle-ci équivaut à un accroissement de densité : donc il faut ajouter 2 décigrammes à la perte trouvée, qui est de 4gram.,3 ; ce qui donnera 4gram.,5 pour la perte corrigée. La pesanteur spécifique du corps, considéré comme exempt d’imbibition, sera donc de 100/45 ou de 2,222,2, en se bornant à quatre décimales.

67. La double propriété qu’a le même instrument de pouvoir faire en même temps la fonction de véritable aréomètre et celle de balance hydrostatique, deviendroit utile dans le cas où l’on n’auroit à sa disposition qu’un liquide, dont la densité différât sensiblement de celle de l’eau distillée, et dont la température fût de plusieurs degrés au-dessus ou au-dessous de celle qui auroit été choisie comme terme de comparaison. Il seroit