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DE PHYSIQUE.

est, dans ce cas, un prisme triangulaire équilatéral.

93. Considérons enfin une des formes primitives dont la soudivision ne se borne pas au parallélisme avec les faces. Tel est le prisme droit rhomboïdal représenté Pl. ii, fig. 10, qui appartient à une substance nommée staurotide (croisette), que l’on trouve dans le département du Finistère, où ses cristaux se croisent communément deux à deux. Ce prisme, outre les divisions parallèles aux pans M,M, et à la base P, en admet d’autres parallèles à un plan qui passeroit par la petite diagonale AA, et par celle de la base opposée ; d’où il suit que les molécules intégrantes sont encore ici des prismes triangulaires, mais qui ont pour bases des triangles isocèles.

Nous ne parlerons point de la division des autres formes primitives, parce que les bornes que nous sommes obligés de nous prescrire ici ne nous permettent pas d’entrer dans les détails nécessaires pour lever une difficulté qui provient de ce que cette division paroit tendre vers des molécules de deux formes différentes. Il nous suffira d’observer que l’on peut, au moyen d’une hypothèse très-admissible, en ramener le résultat à une seule forme de molécule qui est le tétraèdre, et que d’ailleurs la difficulté dont il s’agit, quand même elle subsisteroit tout entière, ne toucheroit point au fond de la théorie.

94. Maintenant, pour mieux faire ressortir ce qu’a de remarquable la conséquence qui se tire de la soudivision des formes primitives, relativement au nombre et aux formes des molécules intégrantes, supposons