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DE PHYSIQUE.

thermomètres de Réaumur, quoiqu’ils ne soient pas faits d’après sa méthode.

163. La marche de ces derniers se rapporte à deux termes fixes, dont l’un, qui sert de point de départ, n’est pas précisément la température de l’eau qui se congèle, comme dans le thermomètre de Réaumur, mais celle de la glace fondante ; l’autre, qui donne la limite opposée, est la chaleur de l’eau bouillante. On choisit le tube le mieux calibré qu’il est possible, et on divise d’abord en 80d la distance comprise entre les deux termes fixes, puis on continue la même division au-dessous de zéro. Dans le thermomètre que l’on appelle centigrade, la distance dont nous venons de parler est divisée en cent parties.

Cette méthode réunit au mérite d’une plus grande exactitude, celui de la simplicité, en ce qu’elle ramène uniquement la construction du thermomètre à la cause même des variations de cet instrument, et aux deux époques où l’eau, prenant tout à coup une nouvelle forme, avertit le physicien de l’existence du point fixe qu’il cherche à saisir. Nous devons observer, à ce sujet, que la pression de l’air n’influe pas sensiblement sur la première limite, qui est le degré de la glace fondante, au lieu qu’il est nécessaire d’avoir égard à cette pression pour déterminer la limite opposée, parce qu’à proportion que l’eau est plus ou moins comprimée, elle entre en ébullition par une température plus haute ou plus basse. On a choisi la pression qui répond à une hauteur de 28 pouces dans le baromètre, parce que c’est la pression moyenne, ou celle qui a lieu communément aux bords de la mer.

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Tome i.