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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

Les recherches multipliées entreprises par les physiciens, dans la vue de perfectionner le thermomètre, suffiroient seules pour prouver le mérite de cet instrument. Il a servi à nous dévoiler une multitude de faits intéressans. Sa présence est indispensable dans une infinité d’expériences, pour comparer les températures des corps que l’on emploie, ou déterminer les changemens qui surviennent dans celle qu’ils avoient primitivement. Il est souvent utile d’avoir recours à ses indications pour connoître la chaleur qui convient à la chambre d’un malade, à l’eau d’un bain, à une étuve, à une serre chaude, soit qu’on veuille hâter la végétation des plantes indigènes, ou conserver les plantes étrangères. C’est, pour ainsi dire, un instrument de société, que chacun se plaît à interroger sur un point aussi important que les variations qu’éprouve la température du fluide au milieu duquel nous vivons ; et lorsque ces variations s’étendent beaucoup au delà des limites ordinaires, l’indication du thermomètre devient d’un intérêt général ; le récit que chacun fait de ce qu’il a observé sur le sien, est un des sujets qui s’emparent le plus promptement des conversations familières.

Quant aux dilatations des liquides, par l’accumulation du calorique, nous nous réservons à en parler, lorsque nous traiterons des propriétés de l’air.

De la Combustion.

168. Quoique la théorie relative à la manière dont le calorique agit dans la combustion appartienne proprement à la chimie, nous ne pouvons nous dispenser, en