Page:R.-J. Haüy - Traité élémentaire de physique - 1803 - Vol 1.djvu/215

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
164
TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

nière que les distances xt, tr, ro, etc., soient les mêmes que fig. 22, ces perpendiculaires pourront être considérées comme les diamètres des bases des petits cylindres, dont les hauteurs sont les lignes xx′, tt′, rr′, etc. Or, d’après la loi à laquelle est soumis le phénomène, les hauteurs xx′, tt′, rr′, etc., sont en raison inverse des diamètres xz, tu, rs, etc., (fig. 23) des bases ; mais ces diamètres sont entre eux comme leurs distances ax, at, ar, etc., au point a. Donc les lignes xx′, tt′, rr′, etc., (fig. 22) sont aussi en raison inverse des lignes ax, at, ar, etc. ; d’où il suit que la courbe b′x′ est une hyperbole, qui a pour asymptotes les lignes ax, aa′, de manière que les lignes xx′, tt′, rr′, etc., sont les ordonnées à l’asymptote ax, et les lignes ax, at, ar, etc., les abcisses. C’est une suite du rapport inverse dont nous avons déjà parlé. Cette expérience, comme on le voit, est intéressante, en ce qu’elle généralise son objet, et présente une expression géométrique du phénomène tracée par le liquide même qui le produit,

197. On peut ramener les effets des tubes capillaires à une autre expérience très-facile à faire. Elle consiste à incliner un de ces tubes et à laisser tomber sur sa surface une goutte de liquide, puis à redresser le tube au moment où cette goutte, entraînée par son poids, arrive à l’orifice inférieur ; on la voit à l’instant s’élancer par cet orifice dans l’intérieur du tube.

Cette expérience, qui présente le phénomène dégagé, autant qu’il est possible, des lois de l’hydrostatique, qui se combinent toujours plus ou moins avec l’affinité, dans le cas où il a lieu, peut servir de transition pour