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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

d’où il arrivoit que le piston, pendant sa descente, humectoit à son tour les parois du cylindre. Pour compenser l’effet du refroidissement produit par les deux causes dont nous venons de parler, il falloit fournir une plus grande quantité de vapeurs, d’où résultoit un double défaut d’économie dans l’emploi du métal dont on faisoit la chaudière qui devoit avoir une plus grande capacité, et dans la consommation du combustible.

241. La machine imaginée par le célèbre Wats, réunit à l’avantage de faire disparoître ces inconvéniens, une perfection qui semble l’avoir rendue neuve sous tous les rapports. Ce qui la distingue principalement, est le double emploi de la vapeur, dont une partie s’introduit en dessous du piston, comme dans la machine attribuée à Savery, et l’autre en dessus du même piston ; en sorte que l’intérieur du cylindre n’a aucune communication avec l’air atmosphérique, qui n’entre pour rien dans le jeu de la machine. De plus, l’extrémité du balancier, opposée à celle qui conduit le piston du cylindre à vapeur, est chargée d’un contre-poids dont nous verrons l’usage dans un instant. Enfin, le bas du cylindre communique avec un tuyau nommé condenseur, qui est placé de côté, et dans lequel s’opère la condensation.

Supposons maintenant le piston arrivé au point le plus haut de sa course, en sorte qu’il y ait un vide dans toute la partie du cylindre située en dessous, et que le piston ne soit retenu dans sa position que par l’action du contre-poids dont nous avons parlé. Dans cet état de choses, la vapeur entre par dessus le piston, et