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DE PHYSIQUE.

sa force prépondérante, à l’égard de celle du contre-poids, détermine le piston à descendre jusqu’à ce qu’il ait terminé son jeu. À l’instant une nouvelle vapeur s’introduit en dessous du piston, et le force de monter, jusqu’à ce qu’il se trouve en équilibre entre les deux vapeurs : alors il continue de s’élever par l’action du contre-poids, que rien n’empêche plus d’obéir à la pesanteur. À mesure que le piston monte, il refoule la vapeur qui est en dessus, et qui va se rendre sous sa base inférieure, pour remplir l’espace qu’il laisse vide par son ascension. Ce mouvement terminé, le condenseur s’ouvre, et permet à la vapeur de s’introduire dans sa cavité, où elle est condensée par une injection d’eau froide. Le piston redescend ensuite, et remonte alternativement, en vertu d’une combinaison semblable des différentes actions produites par les deux vapeurs et par le contre-poids.

On voit aisément que cette construction est beaucoup mieux ordonnée que la précédente, pour prévenir la dépense superflue de vapeur et de combustible occasionnée par le refroidissement du cylindre. La machine de Chaillot, près Paris, dans laquelle on l’a employée, et dont l’exécution est due aux talens des frères Perrier, a pour objet, comme l’on sait, d’élever l’eau d’un puisard qui communique avec la Seine, pour la distribuer ensuite dans différens quartiers de Paris. Suivant le prospectus publié par les auteurs, cette machine peut fournir, dans l’espace de 24 heures, environ treize mille sept cent onze mètres cubes, ou quatre cent mille pieds cubes d’eau.

242. On ne connoissoit encore ici rien de plus par-