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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

de celui qu’il avoit employé pour déterminer l’augmentation de ressort que l’air acquiert par l’action de la chaleur.

Il se servoit d’un tube dont la partie inférieure, qui étoit recourbée, se terminoit par une boule : la branche ouverte avoit environ 47 pouces de hauteur. Il choisissoit, pour construire son thermomètre, la température modérée dont nous avons parlé, c’est-à-dire, celle du printemps ou de l’automne. Par un procédé ingénieux, qui consistoit à souder avec du mastic, au haut de la branche ouverte, un second tube pareillement recourbé, et qui avoit un renflement près de l’endroit de sa jonction avec l’autre tube, il parvenoit à introduire dans celui-ci environ 28 pouces de mercure, et en même temps à condenser l’air renfermé dans la boule, de manière que le niveau fût situé vers la naissance de cette même boule ; on enlevoit alors le tube qui avoit servi à introduire le mercure, et il ne restoit plus qu’à appliquer le premier sur une planche divisée en pouces et en lignes, à partir du niveau.

On avoit eu soin de donner à la boule un diamètre incomparablement plus grand que celui du tube ; et ainsi, lorsque l’air renfermé dans cette boule venoit à s’échauffer par la température de l’atmosphère, il s’étendoit, à la vérité, dans la branche la plus courte, et forçoit une partie du mercure qu’elle renfermoit à passer dans la branche la plus longue. Mais la quantité de la dilatation pouvant être négligée, à cause de la grande capacité de la boule, le volume de l’air n’étoit pas censé avoir changé, en sorte que l’augmentation de ressort, qui étoit mésurée par l’allongement de la colonne de