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DE PHYSIQUE.

soient compris dans la série des harmoniques, dont le troisième son seroit le son fondamental ; ce qui peut servir à lier cette expérience avec celle de la triple résonnance d’une corde vibrante, dont elle offre en quelque sorte l’inverse.

358. Nous citerons une troisième expérience très curieuse, qui se trouve indiquée dans Wallis, mais qui étoit oubliée, lorsqu’elle s’offrit aux observations de Sauveur, qui a passé depuis pour en être l’inventeur : voici le détail de cette expérience.

Si l’on tend une corde sur une planche, et qu’on la partage en deux portions inégales et commensurables entre elles, au moyen d’un obstacle léger qui ne la presse que médiocrement, ces deux parties étant pincées successivement, rendront le même son, qui sera différent de celui de la corde entière : et tel sera ce son, que si l’on représente par les nombres les plus simples le rapport entre les longueurs des deux parties de la corde, le son qu’elles feront entendre sera celui d’une corde qui auroit l’unité pour expression. Ainsi, en supposant la corde divisée en deux parties, qui fussent entre elles comme 3 à 2, auquel cas les sons correspondans seroient dans le rapport d’ut à sol, en montant, si les longueurs des deux parties déterminoient leur résonnance, le son rendu par chaque corde sera celui de la corde 1, c’est-à-dire, le sol à l’octave aigu du son que rendroit la plus petite partie dans le cas ordinaire.

On observe alors que chaque partie se soudivise en autant de portions égales, que le nombre qui lui correspond renferme d’unités. Ainsi, entre deux soudivisions voisines, il y a un point de repos ou un nœud,

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