Page:R.-J. Haüy - Traité élémentaire de physique - 1803 - Vol 1.djvu/417

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
366
TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

que sur la totalité des fluides qui se trouvoient libres au moment du contact, il restera une portion du fluide vitré hors de l’état de combinaison. Cette portion se distribuera entre les deux corps, suivant une certaine loi dont nous avons parlé (398), et les deux corps se trouvant à l’état d’électricité vitrée, se repousseront, ainsi que l’expérience le fait voir.

Le même raisonnement s’applique, par un simple changement de noms, au cas où le corps A seroit chargé d’une quantité additive de fluide résineux.

408. On voit par là qu’il n’est pas exactement vrai, comme les partisans de Francklin l’avoient d’abord pensé, qu’un corps amené à un certain état d’électricité, attire à lui un autre corps qui est dans son état naturel. Il manque, dans cette manière de concevoir le phénomène, une idée intermédiaire. Le premier corps commence par faire sortir l’autre de son état naturel : il le rend attirable, puis il l’attire.

409. Il est aisé maintenant de concevoir les effets de ces timbres métalliques, frappés alternativement par un petit globe pareillement métallique, qui sert de battant. Des deux timbres voisins g et n (fig. 38), l’un, tel que g, communique avec le conducteur par le moyen de sa chaîne de suspension Gr ; l’autre timbre n est suspendu à un fil de soie, et par conséquent isolé à l’égard du conducteur, en même temps qu’il communique avec les corps environnans, par l’intermède de la chaîne nh. Le globe métallique d est suspendu aussi à un fil de soie. Au moment où l’on charge le conducteur, le fluide, que nous supposerons être celui de l’électricité vitrée, se communique au timbre g.