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DE PHYSIQUE.

d’une décomposition semblable à la précédente, la ligne ut, perpendiculaire sur ot, représentera la partie de la force oblique lu, dont l’effet est de pousser le point u vers le point b.

Maintenant, puisque les forces qui agissent sur l’aiguille concourent toutes à la faire tourner dans le même sens, pour la rapprocher de sa première position, nous pouvons les considérer comme étant appliquées au point g de l’aiguille, en doublant, par la pensée, l’intensité des actions suivant ig et ie. Dans cette hypothèse, ig représentera la résultante de toutes les forces qui sollicitent l’aiguille, prises dans un sens parallèle à la direction ab, qui coïncide avec le méridien magnétique, et ie ou pg représentera la force directrice. Or, il est aisé de voir que ig est une constante pour toutes les positions de l’aiguille ; et si l’ou prend cette même ligne pour le rayon, relativement à l’angle egi ou à son égal aog, la ligne ie étant le sinus du premier de ces angles, sera proportionnelle au sinus du second ; d’où l’ou conclura que la force directrice varie comme le sinus de l’angle que fait la nouvelle direction de l’aiguille avec le méridien magnétique. Nous avons vu que ce résultat, et celui qui donne une constante pour la ligne ig, étoient aussi du nombre des principes généraux que l’on avoit déduits de l’observation immédiate des faits (544, 545).

599. Ce qui précède peut servir à rendre raison d’une contradiction apparente qu’offre l’action du globe comparée à celle des aimants ordinaires. Si l’on met une aiguille magnétique sur une lame de liége, de manière qu’elle nage à fleur d’eau dans un vase d’une largeur suffisante, et que l’on place à une certaine distance un

Tome ii.
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