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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

Concluons de là que si une aiguille aimantée est placée dans la direction kh, elle y restera immobile, et que si on la met ensuite dans une direction différente, mais qui ait un point commun avec la ligne kh, elle reprendra, dès qu’elle sera libre, sa première position suivant la même ligne.

Il est évident que, dans cette position, deux points de l’aiguille situés à égales distances des extrémités, sont également tirés en sens contraire par les actions des deux pôles, ce que nous savons être conforme à l’observation, qui nous apprend que les forces qui sollicitent vers le Nord une aiguille aimantée librement suspendue, sont égales à celles qui la sollicitent vers le Midi (543).

598. Supposons que l’aiguille ab (fig. 80) étant d’abord dans la direction k′h′, la même que celle qui est représentée fig. 79, on lui fasse prendre une autre direction gu, de manière qu’elle continue de faire le même angle avec l’horizon. Imaginons un plan qui passe par les lignes ab, gu, et menons par le point g, dans le même plan, la ligne ig, parallèle et égale à ok′ : cette ligne ig représentera la résultante des forces qui agissent obliquement sur le point g pour le ramener vers le point a. Or, la force suivant ig se décompose en deux autres, l’une ip parallèle à og, et l’autre ie perpendiculaire sur og. Donc, si nous complétons le parallélogramme ipge, la ligne pg représentera la partie de la force ig qui agit directement pour pousser le point g vers le point a. D’une autre part, soit lu, parallèle et égale à oh′, la résultante des forces qui s’exercent obliquement sur le point u, pour le ramener vers b. À l’aide

d’une