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DE PHYSIQUE.

elle, elle décrira évidemment la surface d’un cône qui aura pour base le cercle du globe opaque, terminé par tous les points de contact ; d’où l’on voit que la partie éclairée du globe opaque sera plus grande que la partie obscure, le plan qui distingue l’une de l’autre étant un des petits cercles de ce globe, situé dans l’hémisphère opposé au corps lumineux.

621. Si les deux globes sont égaux, l’ombre sera un cylindre d’une longueur indéfinie, et la partie éclairée du globe opaque sera un hémisphère ainsi que la partie obscure.

622. Si le globe opaque est plus gros que le globe éclairant, l’ombre deviendra un cône tronqué d’une longueur pareillement indéfinie, dont les points de contact avec le globe opaque seront sur la circonférence d’un de ses petits cercles, en sorte que la partie éclairée de ce globe sera moindre que sa partie obscure.

623. L’ombre, considérée sur un plan situé derrière le corps opaque qui la produit, n’est autre chose que la section de ce plan dans le solide qui représente l’ombre ; d’où il suit que, dans le cas des deux globes que nous avons cités pour exemple, la figure de l’ombre sur un plan sera un cercle, une ellipse ou quelqu’autre section conique, suivant les positions du plan à l’égard du cône d’ombre formé par l’interposition du corps opaque entre ce plan et le corps lumineux.

624. Lorsque l’ombre d’un corps est projetée sur un plan, elle ne succède point par un passage nettement tranché à la lumière qui éclaire les parties environnantes ; mais celle-ci éprouve une sorte de dégradation, au moyen de laquelle son intensité va toujours en