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DE PHYSIQUE.

dans le second, et réciproquement. Par exemple, si l’on prolonge derrière la surface ucz (fig. 87) les rayons hm, ac, gm, bc, les rayons incidens relatifs à la convexité de la surface seront h′m, a′c, parallèles entre eux comme les premiers, et les rayons réfléchis seront mg′, cb′, qui divergeront entre eux.

638. D’après cela les principes relatifs à la réflexion sur les surfaces convexes sphériques se déduisent de ceux qui ont rapport à la réflexion sur les surfaces concaves, par une simple inversion de termes, en sorte qu’ils doivent être ainsi énoncés. La réflexion sur les surfaces convexes rend divergens les rayons qui étoient parallèles avant leur incidence ; elle augmente la divergence de ceux qui divergeoient déjà, et à l’égard de ceux qui convergeoient, elle peut, suivant les circonstances, les rendre divergens, ou parallèles, ou même convergens, quoique dans un moindre degré que les rayons incidens.

639. Dans le même cas, la réflexion des rayons parallèles entre eux et à l’axe avant leur incidence, se fera toujours de manière que si l’on prolonge les rayons réfléchis, en dessous de la convexité, ils iront se réunir en un point situé entre le milieu du rayon de la sphère et le point où ce rayon coupe la surface réfléchissante ; et en appliquant ici le raisonnement que nous avons fait par rapport à la réflexion sur une surface concave, on en conclura que dans un faisceau de rayons qui tombent sur une surface convexe, parallélement entre eux et à l’axe, ceux qui seront voisins de cet axe tendront à se réunir en un foyer imaginaire, situé à peu près à la moitié du rayon de la sphère.