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DE PHYSIQUE.

par un Héros que les savans ambitionnent de voir au milieu d’eux, comme les guerriers de le voir à leur tête, et où cet accueil fut suivi d’une distinction qui a doublé la gloire attachée à la découverte elle-même[1].

Nous allons exposer d’abord les phénomènes qui ont donné naissance à l’électricité appelée galvanique ; nous ferons connoître ensuite la théorie à l’aide de la quelle Volta est parvenu à les expliquer ; de là nous passerons à d’autres phénomènes qui, comme les pre-

  1. Dans la séance tenue le 16 brumaire an 9, par la Classe des Sciences Mathématiques et Physiques de l’Institut National, le Premier Consul, après la lecture d’un Mémoire où Volta exposoit sa découverte, proposa de décerner une médaille d’or à ce physicien. Le 11 frimaire suivant, la Classe adopta unanimement l’avis de la Commission nommée à cet effet, qui étoit d’offrir à Volta la médaille de l’Institut, en or, comme un témoignage de la satisfaction de la Classe, pour les belles découvertes dont il venoit d’enrichir la théorie de l’électricité, et comme une preuve de sa reconnoissance pour les lui avoir communiquées. Dans la séance du 26 prairial an 10, le Ministre de l’Intérieur, Chaptal, communiqua à la même Classe une lettre, par laquelle le Premier Consul témoignoit qu’il avoit intention de fonder un prix consistant en une médaille de trois mille francs pour la meilleure expérience qui seroit faite, dans le cours de chaque année, sur le fluide galvanique ; et que, de plus, il désiroit donner en encouragement une somme de soixante mille francs à celui qui, par ses expériences et ses découvertes, feroit faire à l’électricité et au galvanisme un pas comparable à celui qu’ont fait faire à ces sciences Francklin et Volta, et ce, au jugement de la Classe. Le programme relatif à ces deux prix, rédigé par une nouvelle Commission, a eté lu dans la séance publique tenue par l’Institut National, le 17 messidor de la même année.
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