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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

rapportera à quelque point de l’une des caustiques ag et gs : par exemple, s’il est situé de manière que les rayons réfléchis ht, ft (fig. 124), après s’être croisés en t, aient le petit degré de divergence convenable relativement à la position de l’œil en o, cet œil verra l’image en t, c’est-à-dire, entre le miroir et le centre c.

Si le point R (fig. 122) est placé dans ce centre, alors l’image se confondra avec l’objet et sera comme absorbée par lui, de sorte qu’en quelque endroit que l’œil soit situé, il ne pourra apercevoir l’image. Par une raison semblable, si l’œil lui-même occupe le centre, l’image d’un point situé quelque part que ce soit, sera invisible pour lui, et il ne pourra apercevoir que sa propre image, qui sera fort confuse et couvrira toute la surface du miroir.

Dans toutes les positions du point R entre le centre et le foyer des rayons parallèles, l’image paroîtra toujours devant le miroir, mais elle sera au-dessus du centre, puisque alors les caustiques sont elles-mêmes plus élevées que ce centre.

L’image sera très-confuse, lorsque le point R se trouvera précisément au foyer des rayons parallèles, parce que ces rayons seront mêlés avec ceux qui, plus éloignés de l’axe, convergeront vers l’œil, et auront ainsi des positions respectives contraires à celles qu’exige la netteté de la vision.

801. Concevons enfin que le point r (fig. 123) descende au-dessous du foyer des rayons parallèles : alors, suivant les différentes positions de l’œil, l’image paroîtra ou par devant le miroir, ou par derrière, ou bien l’œil la verra en même temps des deux côtés de la surface