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DE PHYSIQUE.

nous paroît devoir donner la solution complète de ce problème si délicat.

825. Concevons que eb (fig. 133) représente un rhomboïde de chaux carbonatée, dans lequel a et n soient les deux grands angles solides[1] ou ceux qui sont composés de trois angles plans obtus égaux entre eux[2] ; menons les petites diagonales ae, bn, des deux faces hade, gbcn, que nous regarderons comme les bases du rhomboïde, en les supposant situées horizontalement. Le quadrilatère aenb (fig. 133 et 134) formé par les petites diagonales des bases et par les arêtes intermédiaires ab, en, sera ce que nous appelons la section principale du rhomboïde.

826. Soit st (fig. 133 et 134) un rayon de lumière qui tombe perpendiculairement sur la base supérieure du rhomboïde. Il se divisera au point d’immersion en deux parties, dont l’une tl sera sur le prolongement du rayon incident, comme dans le cas ordinaire, et l’autre tf s’écartera de la précédente, en se rejetant vers le petit angle solide b, c’est-à-dire, qu’il y aura une double réfraction du rayon de lumière.

827. Nous appellerons désormais le rayon tl, rayon ordinaire, le rayon f, rayon d’aberration, et la distance fl de l’un à l’autre, prise sur la base inférieure du rhomboïde, amplitude d’aberration.

  1. La position que l’on a donnée ici au rhomboïde, pour la facilité de la démonstration, fait paroître ces angles aigus, par une suite des règles de la projection.
  2. La valeur de chacun de ces angles est de 101d 32′ 13″, en conséquence de ce que le rapport entre les diagonales du rhombe est celui de √3 à √2.