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Page:R.-J. Haüy - Traité élémentaire de physique - 1803 - Vol 2.djvu/369

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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

828. Si le rayon incident st tombe obliquement sur la surface du rhomboïde, il se divisera toujours en deux parties, dont l’une, qui sera le rayon ordinaire, se réfractera en se rapprochant de la perpendiculaire au point d’immersion, suivant une loi analogue à celle des réfractions communes, et qui est telle que le sinus de réfraction est à celui d’incidence constamment comme 3 à 5 ; l’autre partie, qui sera le rayon d’aberration, s’écartera toujours de la précédente, pour se rapprocher de l’angle b, quelle que soit la direction du rayon incident. Nous verrons dans la suite quelle est la loi de cette seconde réfraction.

829. Si le rayon incident est dans le plan de la section principale aenb, le rayon ordinaire et le rayon d’aberration seront aussi l’un et l’autre dans ce même plan : toutes les théories sont d’accord sur ce résultat.

830. Supposons à présent qu’un rayon de lumière traverse deux rhomboïdes situés l’un au-dessus de l’autre. Si les sections principales coïncident dans le même plan, ou sont respectivement parallèles, soit que leurs bords latéraux ab, en, s’inclinent dans le même sens, ou en sens contraire, comme on le voit (fig. 135), chacun des rayons ordinaire et d’aberration qui seront sortis du premier rhomboïde ne se décomposera pas en passant dans le second, mais s’y réfractera suivant la même loi que dans le premier.

831. Si les deux rhomboïdes sont tellement disposés que leurs sections principales se croisent à angle droit, alors chacun des deux rayons sortis du premier rhomboïde restera encore simple en pénétrant dans le second ; mais ces rayons changeront de fonction, c’est-à-dire,