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DE PHYSIQUE.

le cas de l’aberration. On croit voir une affinité dont l’intensité augmente ou diminue, suivant que les corpuscules sur lesquels elle agit, sont plus ou moins en prise à son action, de manière que le nombre des corpuscules attirés s’accroît ou diminue lui-même par des quantités proportionnelles.

De la Vision à l’aide d’un seul verre terminé par
des Surfaces Curvilignes.

Nous commencerons par l’espèce de verre qui est d’une utilité plus générale ; savoir, celle à laquelle on a donné le nom de verre lenticulaire, ou simplement celui de lentille, à cause de sa forme qui représente deux segmens de sphère, appliqués l’un à l’autre par leurs faces planes.

851. Nous avons déjà vu (646) que parmi les rayons qui tombent sur la surface d’un verre lenticulaire, dans des directions parallèles à l’axe, ceux qui sont voisins de cet axe, après avoir subi deux réfractions, l’une en pénétrant le verre, l’autre en repassant dans l’air, concourent à peu près dans un point commun que l’on appelle le foyer des rayons parallèles.

Concevons maintenant qu’il y ait un point radieux r (fig. 142, Pl. XXII) situé à l’endroit de ce même foyer. Parmi les rayons que ce point envoie vers la lentille dans toutes les directions imaginables, ceux qui s’écartent peu de l’axe, tels que rg, ri, sortiront du côté opposé, parallélement au même axe, suivant des directions mp, uz. Mais les rayons plus éloignés de rx, tels que