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DE PHYSIQUE.

par la prunelle de l’œil o. Dans ce cas, les rayons tels que Ao, Ae, qui divergent sensiblement en partant du point A, n’auront plus, après leur émergence suivant les directions ky, pu, que le petit degré de divergence qui s’accorde avec la conformation de l’œil, en sorte que tous les cônes envoyés par les différens points de l’objet iront en peindre l’image sur la rétine.

Si l’on prolonge du côté opposé à l’œil les rayons yk, up, et tous les autres qu’il faut se représenter comme étant compris entre ceux-ci, on pourra appliquer à tous ces rayons ce que nous avons dit des rayons yq, sc, zu (fig. 142), c’est-à-dire, que les intersections de leurs prolongemens ne coïncideront pas en un point commun. Mais comme ceux qui composent le cône parti du point A (fig. 143) sont très-rapprochés, les points de concours des prolongemens dont il s’agit seront resserrés dans un très-petit espace, en sorte qu’ici, comme dans d’autres cas analogues, dont nous avons déjà parlé (819), les directions des différens rayons sont censées concourir vers un point unique, qui est comme leur centre d’action.

854. Dans toutes les circonstances semblables à celle dont il s’agit ici, on voit l’objet droit et en même temps amplifié ; car l’œil l’aperçoit sous l’angle loz sensiblement plus ouvert que l’angle AoB, sous lequel il le verroit à la vue simple.

855. Dans les mêmes circonstances, la clarté de l’objet paroît augmentée. Car soit r (fig. 144) un des points de l’objet que nous supposerons être le point du milieu, et soit hi le diamètre de la prunelle ; tous les rayons compris dans l’angle prs passeront par l’ouverture