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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

de l’action exercée par le fil d’acier. Cette exactitude n’avoit lieu sensiblement qu’autant que l’aiguille étoit à des distances assez petites du fil d’acier, pour permettre de négliger la force du pôle supérieur de ce fil, qui alors étoit dirigée suivant une ligne peu éloignée de la verticale, et qui d’ailleurs agissoit de beaucoup plus loin que le pôle inférieur. Mais lorsque l’aiguille étoit plus écartée du fil d’acier, alors la partie de la décomposition de cette force, qui étoit dans le sens horizontal, le même que celui suivant lequel agissoit le pôle inférieur, devenoit plus appréciable par rapport à la force de ce même pôle, et aussi n’étoit-ce qu’en faisant la petite correction qu’elle exigeoit, que l’on parvenoit à représenter la loi cherchée, avec toute la précision convenable.

547. L’autre méthode étoit analogue à celle que Coulomb avoit employée relativement à l’électricité. Il faisoit de la balance électrique une balance magnétique, en remplaçant, par une longue aiguille aimantée, le lévier suspendu au fil métallique, et en substituant à la balle de cuivre une semblable aiguille placée verticalement sur le méridien magnétique. Telle étoit la disposition respective des deux aiguilles, que quand celle qui étoit mobile alloit toucher l’autre, en conservant sa position à peu près horizontale, le contact se faisoit par un des centres d’action de la première, et le centre inférieur de la seconde.

La tendance naturelle de l’aiguille à revenir dans son méridien magnétique, étoit encore ici une action particulière qui se composoit avec les actions réciproques des deux aiguilles ; actions dont s’agissoit de