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les dépaysés

me expira vers le matin. Elle était encore dans sa chambre, à arranger des fleurs qu’elle avait mises la veille devant la statue de la madone pour sa guérison, quand on vint lui apprendre sa mort. Elle resta muette, pâle et hagarde. Sa raison venait de sombrer dans le néant des choses. Dans sa folie, elle continuait à caresser son beau rêve. Le dimanche soir, elle revêtit sa plus belle robe et attendit que son fiancé vînt chercher sa réponse.

Depuis, tous les dimanches soirs, à la même heure, elle attend celui auquel elle avait promis cette réponse.