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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/100

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JUSTINE.

— Oh ! mon ami, que j’ai souffert !

— Autant que moi, j’en suis bien sûr, ma bonne mère ; mais vous me recommandez la prudence, et c’est pour vous obéir que j’ai tant tardé.

— Tu as bien fait, mon Georges ; tiens, maintenant je ne souffre plus… Mais tu n’es pas seul, mon enfant…

— Ma mère, c’est une compagne que le ciel nous envoie. Hâtez-vous, je vous prie, de lui préparer un lit dans votre chambre, car elle est exténuée de fatigue.

Ils entrèrent alors tous trois dans la chaumière où semblait régner une sorte d’aisance ; cet intérieur ne ressemblait en rien à l’extérieur, sous ce rapport. La mère de Georges traita Justine avec beaucoup