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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/106

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JUSTINE.

pas à réparer les forces des deux jeunes gens.

Le lendemain Justine fut bien surprise de trouver des vêtemens modestes, mais en bon état, à la place où elle avait déposé les siens que la vie qu’elle avait menée depuis quelques jours avait mis dans un état déplorable. Elle s’habilla, courut embrasser sa bienfaitrice, qui, dans la pièce voisine, l’attendait pour déjeûner ; elle baissa les yeux et rougit en disant bonjour à Georges, qui, un peu plus hardi que la veille, effleura de ses lèvres le front de la jeune fille.

Plusieurs jours se passèrent ainsi ; Justine et Georges ne se quittaient presque pas ; ils travaillaient tout près l’un de l’autre, Justine à quelques ouvrages de broderie, que Georges se chargeait de vendre à l’une des villes voisines, et lui-même achevait les minia-