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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/113

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LA MAISONNETTE.

Alors elle courut aussitôt vers Justine et lui fit part de ce qu’elle venait d’apprendre.

— Hélas ! dit la jeune fille, j’avais soupçonné la vérité.

— Tu la soupçonnais, Justine, et tu le laissais mourir !

— Ô ma bonne mère ! j’ai tant souffert pour rester pure !…

— Tu resteras pure, ange du ciel, et mon fils sera sauvé !… Si votre union ne peut être sanctionnée par la loi civile, elle peut l’être par la loi divine ; je connais, près d’ici, un bon prêtre qui m’aime assez pour ne pas nous refuser son saint ministère, bien que cela ne soit pas sans danger pour lui… Le veux-tu, Justine ?