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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/168

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JUSTINE.

les desseins de ces gens. Son incertitude à cet égard ne dura pas long-temps.

Un jour, au moment où elle sortait de la prison, un homme bien couvert l’aborde poliment.

— Madame, lui dit-il, j’ai à vous faire une communication de la plus haute importance.

La surprise de Justine fut grande ; mais elle se remit promptement, et, soupçonnant quelque piége, elle répondit à cet individu qu’elle ne croyait avoir à traiter d’affaire importante avec personne ; que cependant, s’il voulait se rendre à l’hôtel de la baronne de Boistange, elle l’écouterait volontiers devant cette dame.

— Cela ne se peut pas, répliqua l’inconnu ; un secret su de trois personnes n’est plus un secret… Il s’agit de sauver Georges, ma-