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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/180

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JUSTINE.

monde la plus simple. Veuillez me suivre à vingt pas d’ici ; tout est prêt pour la délivrance ; on n’a plus besoin que de quelques renseignemens que vous seule pouvez donner.

Justine tremblait en prenant le bras de ce misérable ; car elle ignorait où il allait la conduire, et il lui semblait impossible que cette bande de malfaiteurs rendît un aussi grand service à Georges, à elle qui ne possédaient rien, sans qu’il y eût quelque arrière-pensée, quelque projet de brigandage à l’exécution duquel la volonté de Valmer ou la sienne fût nécessaire. Cependant, comme la première entrevue avait eu lieu sans qu’ils eussent seulement songé, en apparence, à exercer la moindre violence physique, et que d’ailleurs elle était résolue à supporter tous les maux imaginables plutôt que d’accepter des conditions contraires à