Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
170
JUSTINE.

faire des phrasés ! prenez la rampe, ma poulette, et montez devant moi.

Ils se trouvaient en effet au pied d’un escalier. La rampe dont il parlait était une corde grasse et luisante qu’il montra à la jeune fille, et ils montèrent dans l’ordre qu’il avait indiqué. Lorsqu’ils furent arrivés au troisième étage, une porte s’ouvrit devant eux ; Justine fut poussée par son guide dans une chambre vaste dont les murs étaient nus. Quelques matelas, jetés çà et là sur le carreau, semblaient être autant de lits, et dans une autre partie de ce galetas étaient entassés pêle-mêle des ballots, des malles, des pendules, de l’argenterie, etc. Dès que Justine fut entrée, elle se trouva environnée de plusieurs hommes, et reconnut tous les misérables qu’elle avait vus au café.

— Le plus fort est fait, dit l’un des bri-