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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/185

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AFFREUX COMPLOT.

gands ; cependant si on pouvait la confesser

— Pourquoi pas ? dit un autre ; à cet âge-là ça ne doit pas être coriace ; je me charge de la faire manger.

— Ne prenez pas cet engagement, dit Justine avec résolution ; car tout doit m’être suspect ici, et je n’avalerai pas une goutte d’eau.

Un éclat de rire général accueillit cette déclaration.

— C’est dommage qu’elle soit si simple dit l’un des plus hideux, car elle est gentille à croquer.

Et, sans plus de façon, il arrondit son bras sur la taille de l’orpheline, qui jeta un cri, et fit des efforts pour se dégager.