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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/196

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JUSTINE.

enfant… mais il ne faut pas en abuser, ou bien je ne réponds plus de rien, et les autres pourront bien ouvrir des yeux grands comme des portes cochères sans qu’il y ait rappel à l’ordre.

Dans l’extrémité où Justine se trouvait réduite, elle sentit qu’en refusant d’obéir elle aggraverait ses maux sans pouvoir diminuer les dangers qui menaçaient sa bienfaitrice. Elle se glissa donc dans la retraite que lui indiquait le jeune homme, et lui remit successivement tous les vêtemens qui la couvraient. Elle reçut en échange un costume complet de fashionable de faubourg, dont elle s’affubla le mieux qu’il lui fut possible.

— Maintenant, dit le bandit, nous allons nous rendre de ces petits services d’amitié qui ne tirent pas à conséquence ; ainsi je