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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/277

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DOUBLE FUITE.

— Mes amis, dit-il à ses collègues, voici de quoi passer gaîment le reste de la journée. Nous ferons du punch : qui est-ce qui paie le sucre ?

— Moi ! dit l’un.

— Et les citrons ?

— Moi, dit l’autre.

— Alors filez votre nœud, et ne soyez pas long-temps, car je n’aime pas à être seul.

Ils sortirent aussitôt, et, profitant de leur absence, Martin porta à Justine le déguisement qui lui était destiné :

— Habillez-vous la petite mère, lui dit-il, et présentez-vous au guichet dans une heure et demie ; ayez soin de vous moucher en passant devant nous, et surtout ne vous pressez pas.