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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/302

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JUSTINE.

— C’est quelque chose de plus, madame la marquise ; mais pas beaucoup.

— Faites entrer, Antoine. D’après ce que vous dites, ce personnage n’est pas effrayant… Et d’ailleurs l’hospitalité est une des vertus chrétiennes.

Justine fut introduite dans la chambre à coucher de la marquise.

— Je suis bien indiscret, madame, dit-elle en s’avançant timidement ; mais j’espère que vous me pardonnerez lorsque vous connaîtrez le motif qui m’oblige à vous demander un asile pour cette nuit.

Cette voix douce, cette figure angélique firent un effet tel sur la marquise qu’elle demeura quelques instans sans répondre.

— Ce que je ne veux point vous pardon-