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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/324

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JUSTINE.

et il cacha adroitement la somme qu’elle venait de lui remettre.

— Monsieur l’abbé, cria l’hôtesse, votre poulet refroidit.

L’orpheline se hâta de finir sa distribution, puis elle rentra, prit quelque nourriture, et se fit immédiatement conduire à la chambre qui lui était destinée, afin de pouvoir se livrer à ses réflexions.

Cependant les forçats avaient été conduits dans une espèce de grange où ils devaient passer la nuit sous la garde de leurs conducteurs.

Malgré tous les soins les plus minutieux des gardes de ces malheureux, malgré les recherches qu’ils font sur chaque individu en explorant les parties les plus secrètes du corps, il y a toujours parmi les hommes attachés à la même chaîne deux ou