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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/327

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LES FORÇATS.

— Je puis vous offrir cinq cents francs.

— Assez ; silence et attention.

Le vieux forçat s’approcha le plus près possible de Georges, saisit d’une main le collier de fer de l’infortuné réfractaire, et, de l’autre, il commença à faire jouer, avec tant de rapidité et d’adresse, une des petites limes qu’il possédait, que deux heures après ce collier ne tenait plus qu’à un fil ; le même espace de temps suffit pour faire subir pareille opération à la chaîne ; puis l’opérateur masqua, avec une espèce de mastic, les solutions de continuité faites à la lime.

— Le plus difficile est fait, dit Georges.

— Pauvre simple ! c’est là le plus aisé, et cela ne te vaudra qu’une honnête dose de coups de bâton, si, demain à pareille heure, tu n’as pu te procurer un déguisement complet. Tiens, voici un bout de crayon et