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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/350

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JUSTINE.

alors le jeune homme : je sais que je suis votre obligé : de quelle somme avez-vous besoin ? je vais vous la remettre à l’instant, pourvu qu’elle ne soit pas plus élevée que celle que nous possédons ; mais, au nom de Dieu ! songez qu’il ne peut y avoir entre nous de relations fréquentes sans que nous courions tous les plus grands dangers.

— Merci de l’avis ! Est-ce que je n’ai pas l’avantage d’être un peu plus ferré que vous sur l’article ?… Soyez donc tranquille : je ne viens jamais chez les gens pour le plaisir de leur regarder le blanc des yeux, et, quand vous me verrez, ça vous sera aussi profitable qu’à moi… Assez causé : voici la montre ; où sont les cent écus ?

— Je vais vous les compter à l’instant même ; mais je ne puis en conscience accepter cet objet.