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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/353

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CALME ET TEMPÊTE.

découvrît le propriétaire. Il prit donc seulement la précaution de l’enterrer dans la cave, et dès lors il ne s’occupa plus qu’à rassurer et consoler Justine, en proie à une terreur continuelle, et ayant sans cesse des fers et des bourreaux devant les yeux.

Près d’un mois s’écoula sans que le forçat reparût ; les jeunes gens avaient recouvré un peu de calme ; Georges se berçait de l’espérance de ne plus revoir cet homme.

— Ces gens, disait-il à l’orpheline, ne peuvent demeurer long-temps dans le même lieu en province ; ils y sont trop facilement reconnus ; leur coupable industrie s’y développe moins facilement qu’à Paris, qui est la terre promise des brigands. Le vieux bandit est sûrement parti pour la capitale ; nous ne le reverrons plus.

Malgré ces raisonnemens. Justine ne par-